partages de confinement
PREMIERE SEMAINE
L’ESPÉRANCE EN CE TEMPS DÉLICAT
Magnifique texte d’une religieuse milanaise sur l’Espérance dans la tourmente du covid-19, envoyé par le père Pascal Nègre et transmis par Anne-Marie (le 19 mars) ainsi que par Joseph (le 9 avril)
L’espérance en Italie ces jours-ci, c’est le ciel d’un bleu dépollué et provocant, c’est le soleil qui brille obstinément sur les rues désertes, et qui s’introduit en riant dans ces maisonnées qui apprennent à redevenir familles.
L’espérance ce sont ces post-it anonymes par centaines qui ont commencé à couvrir les devantures fermées des magasins, pour encourager tous ces petits commerçants au futur sombre, à Bergame d’abord, puis, comme une onde d’espérance virale elle aussi en Lombardie, avant de gagner toute l’Italie : « Tout va bien ». Et comment ne pas penser à ces paroles de Jésus à Julienne de Norwich « . . . mais tout sera bien et tout finira bien » ?
L’espérance c’est la vie qui est plus forte et le printemps qui oublie de porter le deuil et la peur, et avance inexorablement, faisant verdir les arbres et chanter les oiseaux.
L’espérance ce sont tous ces professeurs exemplaires qui doivent en quelques jours s’improviser créateurs et réinventer l’école, et se plient en huit pour affronter avec courage leurs cours à préparer, les leçons online et les corrections à distance, tout en préparant le déjeuner, avec deux ou trois enfants dans les pattes.
L’espérance, tous ces jeunes, qui après les premiers jours d’inconscience et d’insouciance, d’euphorie pour des « vacances » inespérées, retrouvent le sens de la responsabilité, et dont on découvre qu’ils savent être graves et civiques quand il le faut, sans jamais perdre créativité et sens de l’humour : et voilà que chaque soir à 18h, il y aura un flashmob pour tous… un flashmob particulier. Chacun chez soi, depuis sa fenêtre… et la ville entendra résonner l’hymne italien, depuis tous les foyers, puis les autres soirs une chanson populaire, chantée à l’unisson. Parce que les moments graves unissent.
L’espérance, tous ces parents qui redoublent d’ingéniosité et de créativité pour inventer de nouveaux jeux à faire en famille, et ces initiatives de réserver des moments « mobile-free » pour tous, pour que les écrans ne volent pas aux foyers tout ce Kairos qui leur est offert.
L’espérance – après un premier temps d’explosion des instincts les plus primaires de survie (courses frénétiques au supermarché, ruée sur les masques et désinfectants, exode dans la nuit vers le sud… ) – ce sont aussi les étudiants qui, au milieu de tout ça, ont gardé calme, responsabilité et civisme… qui ont eu le courage de rester à Milan, loin de leurs familles, pour protéger leurs régions plus vulnérables, la Calabre, la Sicile… mais surtout qui résistent encore à cet autre instinct primaire de condamner et de montrer du doigt
pleins de rage ou d’envie, ceux qui n’ont pas eu la force de se voir un mois isolés, loin de leur famille, et qui ont fui.
L’espérance c’est ce policier qui, lors des contrôles des « auto-certificats » et tombant sur celui d’une infirmière qui enchaîne les tours et retourne au front, s’incline devant elle, ému : « Mon plus grand respect ».
Et l’espérance bien sûr, elle est toute concentrée dans cette «blouse verte» des médecins et le dévouement de tout le personnel sanitaire, qui s’épuisent dans les hôpitaux débordés, et continuent le combat. Et tous de les considérer ces jours-ci comme les véritables « anges de la Patrie »….
Mais l’espérance c’est aussi une vie qui commence au milieu de la tourmente, ma petite sœur qui, en plein naufrage de la Bourse, met au monde un petit Noé à deux pays d’ici, tandis que tout le monde se replie dans son Arche, pour la « survie », non pas des espèces cette fois-ci, mais des plus vulnérables.
Et voilà l’espérance, par-dessus tout : ce sont ces pays riches et productifs, d’une Europe que l’on croyait si facilement disposée à se débarrasser de ses vieux, que l’on pensait cynique face à l’euthanasie des plus « précaires de la santé »… les voilà ces pays qui tout d’un coup défendent la vie, les plus fragiles, les moins productifs, les « encombrants » et lourds pour le système-roi, avec le fameux problème des retraites…
Et voilà notre économie à genoux. A genoux au chevet des plus vieux et des plus vulnérables.
Tout un pays qui s’arrête, pour eux…
Et en ce Carême particulier, un plan de route nouveau : traverser le désert, prier et redécouvrir la faim eucharistique. Vivre ce que vivent des milliers de chrétiens de par le monde. Retrouver l’émerveillement. Sortir de nos routines…
Et dans ce brouillard total, naviguer à vue, réapprendre la confiance, la vraie. S’abandonner à la Providence.
Et apprendre à s’arrêter aussi. Car il fallait un minuscule virus, invisible, dérisoire, et qui nous rit au nez, pour freiner notre course folle.
Et au bout, l’espérance de Pâques, la victoire de la vie à la fin de ce long carême, qui sera aussi explosion d’étreintes retrouvées, de gestes d’affection et d’une communion longtemps espérée, après un long jeûne.
Et l’on pourra dire avec saint François « Loué sois-Tu, ô Seigneur, pour fratello Coronavirus, qui nous a réappris l’humilité, la valeur de la vie et la communion ! ».
Courage, n’ayez pas peur : Moi, j’ai vaincu le monde ! (Jn 16, 33)
Soeur Olivia, Milan.
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Se confiner pour aimer….
En ce temps-là, un scribe s’avança vers Jésus pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier :Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. »
Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.
En ce temps où l’on nous invite à rester chez nous, l’Evangile de ce vendredi me frappe tant il est d’actualité ! Il est un écho de tout ce que nous entendons ; des appels de nos dirigeants, de nos soignants… Prions pour qu’ils ne restent pas des cris dans le désert mais qu’ils touchent les cœurs et tuent nos égoïsmes !! Prenons du temps avec le Seigneur, aimons- le, adorons-le !
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur, de toute ton âme,
de tout ton esprit et de toute ta force ».
Restons chez nous, aimons nos frères et sœurs, les biens portants, les malades, les soignants !…
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même » ! « Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » (Mc 12, 28b- 34)
Oui… se confiner pour aimer… !!
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P comme Pardon
Voilà une scène à laquelle on peut assister de temps en temps dans la pénombre d’un couloir du monastère : dans le plus grand silence, deux frères s’agenouillent l’un en face de l’autre sur le pas d’une porte de cellule, se donne une franche accolade fraternelle, puis repartent chacun de leur côté un sourire aux lèvres et le cœur léger. Que peut bien signifier cette scène insolite ?
Ces deux frères viennent tout simplement de mettre en pratique cette maxime de la Règle : « Se réconcilier, avant le coucher du soleil, avec qui est en discorde avec nous. » (Règle de St Benoit, chap. 4). Saint benoit est lucide : toute vie de famille comporte son lot de tensions, de disputes, voire de discordes. C’est inévitable. Mais au fond, là n’est pas vraiment le problème. Toute la question est de savoir ce que nous faisons de ces évènements. Sommes-nous capables d’y voir autant d’occasions de pardons à demander ou à donner ? Si oui, alors la charité reste sauve et peut même en sortir fortifiée. Imaginez quel climat règnerait dans votre couple, dans votre famille si vous décidez tous de pratiquer cette maxime de la Règle !
Mais comment y parvenir ? Pour saint Benoit le moyen est évident : la récitation en commun et en vérité de la prière du Notre Père. Car ainsi « les frères engagés par la promesse qu’ils font en cette oraison : « pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons », se purifieront de ces épines de discordes qui ont accoutumé de se produire. » (chapitre 13). Imaginez une famille où on réciterait chaque soir un Notre Père au terme duquel chacun se pardonnerait les éventuelles brouilles de la journée ! « Le rêve » me direz-vous ? Et bien, il me semble que le Carême est le moment idoine pour transformer ce rêve en réalité ! Rassurez-vous, comme pour bien des choses, ce sont seulement les premiers pas qui coûtent, et je vous assure de trouver là plus de joie et de paix qu’en toute autre pénitence !
Frère Ambroise, Monastère Sainte-Marie de la Garde.
(transmis par Anne-Clotilde)
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VIVRE AUJOURD’HUI
Vis le jour d’aujourd’hui, Dieu te le donne, il est à toi, vis-le en lui.
Le jour de demain est à Dieu et il ne t’appartient pas. Ne reporte pas sur demain le souci d’aujourd’hui. Demain est à Dieu : remets-le lui !
Le moment présent est une frêle passerelle. Si tu le charges des regrets d’hier, de l’inquiétude de demain, la passerelle cède et tu perds pied.
Le passé ? Dieu pardonne.
L’avenir : Dieu le donne.
Vis le jour d’aujourd’hui en communion avec lui ! Et s’il y a lieu de t’inquiéter pour un être aimé, regarde-le dans le lumière du Christ ressuscité.
Sœur Marguerite de Grandchamp (1895 – 1986)
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” le coeur en fête “ :
Rappelons-nous comme la mer est belle.
Souvenons-nous des champs de blé.
Regardons les étoiles.
Croyons que Dieu nous a créés pour que nous soyons heureux.
(transmis par Mireille)
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SECONDE SEMAINE
Je veux te louer Seigneur, toi mon rocher et Toi ma force, tu es mon Dieu, mon refuge et ma joie. Je veux chanter tes merveilles, ta bonté, ta miséricorde, m’unir à tous mes frères par ton Esprit.
Tu es là dans l’épreuve, tu es là dans nos nuits, tu es là dans nos coeurs qui crient vers toi… Tu es là dans nos tempêtes, tue s là dans nos déserts, tue s là dans les peurs qui nous assaillent.
Tu es là dans la beauté, tu es là dans la bonté, tu es là dans les coeurs unis à toi. Tu es là dans le silence, tu es là par ta présence, tu es là dans la prière qui nous relie.
Tu es là dans le service, tu es là dans les pardons, tu es là dans nos coeurs plein d’espérance, tu es là dans la tendresse, tu es la dans la confiance, tu es là en Marie qui prie pour nous.
Chant de Bernadette Trembley composé le 21 mars 2020.
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Aujourd’hui mardi 24 mars à 11h45, Mireille nous dit:
DIEU N’EST PAS CONFINE
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25 mars 2020 Fête de l’Annonciation. MARIE visitée par un ange. Ouverte à l’Esprit Saint. Comblée de grâce. Elle a donné sa chair au Verbe éternel. Elle a donné la vie à Celui qui est la Vie. Elle est la mère immaculée de tous les humains, l’Église neuve et précieuse que Jésus nous a confiée. Rayonnant de sa Beauté, elle nous entraîne, ensemble, jusque dans la gloire de Dieu.
Mireille à tous les chrétiens de la paroisse.
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Petite méditation… de la part du Père Bernard Chandon-Moêt :
(Nous voilà) appelés à vivre un temps de confinement, partageant la réalité de millions d’autres habitants. Nous n’aurions jamais pensé vivre cela, et cette réalité nous touche au plus profond. Cette période nous conduit à regarder notre vie personnelle, religieuse, communautaire, citoyenne… autrement. Et colore de manière particulière notre marche de Carême et notre montée vers Pâques.
(….) Nous ne sommes pas prêts d’oublier ce Carême, véritable temps de quarantaine, qui est pour nous l’occasion de nous ancrer plus fermement encore en Celui en qui nous avons mis notre confiance, trésor qui passe tout, et qui ouvre pour l’humanité les portes de l’avenir. (….)
Ce temps qui nous est donné nous fait aussi prendre du recul par rapport à nos habitudes, nos engagements, les vraies et les fausses urgences, pour repenser aux véritables priorités de notre existence et de notre vie religieuse. Cet espace nouveau est à habiter différemment sans chercher à le remplir immédiatement de plein de choses, comme si nous craignions le vide qui est devant nous. (….)
Il nous faut conjuguer le temps court, celui de l’instant présent que nous devons vivre pleinement et intensément, avec le temps long, temps des réflexions et des mûrissements pour l’avenir, car si nous ne savons pas quand nous terminerons ce confinement, nous savons qu’il y aura un « après ». Que sera-t-il ? Nul ne le sait. Que retiendrons-nous de ce qui s’est passé ? Des causes de cette pandémie, et de la manière dont nous et nos concitoyens aurons vécu cette épreuve ? Quels seront les fruits du travail d’intériorité et des changements de priorités ? Déjà peut-on percevoir des questions qui traversent beaucoup de nos contemporains. Elles touchent à la confiance, à la responsabilité, à l’engagement, au deuil, et bien sûr au bilan que l’on fait des actions entreprises, et au sens de nos existences. Le temps viendra des relectures pour ne pas tourner la page et oublier trop vite, mais pour choisir ce qui est bon pour l’homme, notamment en termes de rythme et de sobriété de vie, de choix politiques, économiques et sociaux. (….)
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Prière écrite par A.M, jeune syrienne de 10 ans , réfugiée en France:
« Mon Dieu, que cette période de confinement et d’épreuves nous aide à mieux vous aimer et à ouvrir les yeux sur les chances que nous avons : le logement à l’abri de l’épidémie, la nourriture suffisante.
Seigneur Jésus, aidez-nous à mieux comprendre ce que vivent les chrétiens persécutés de Syrie qui n’ont pas de logement pour se protéger de cette maladie, ni assez d’argent pour se nourrir.
Oui, Seigneur, les chances que nous avons sont grandes !
Merci Jésus. »
(prière transmise par Anne-Clotilde, depuis un des messagers de l’A.E.D. (Aide à l’Eglise en Détresse) pour le Carême.
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Voici le texte de Beaudelaire lu par Serge Reggiani dans la video ci-dessous:
» Il faut être toujours ivre. Tout est là : c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous. Et si quelquefois, sur les marches d’un palais, sur l’herbe verte d’un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l’ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est ; et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront : « Il est l’heure de s’enivrer ! Pour n’être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. «
Baudelaire, Le Spleen de Paris, XXXIII
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TROISEME SEMAINE
En ce temps d’inquiétude concernant le coronavirus, saint Ignace de Loyola envoie une lettre (datée du 14 mars 2020, heure de la Terre) par le biais du père Nikolaas Sintobin, jésuite flamand.
Chers habitants de la Terre,
Je vois que vous avez du mal à trouver la bonne attitude face au coronavirus. Ce n’est pas étonnant. Au cours des dernières décennies, la science a fait de tels progrès que vous en êtes venu à croire qu’une solution à chaque problème peut être trouvée en un rien de temps. Il devient maintenant évident dans le monde entier que c’est une illusion. Pour beaucoup d’entre vous, cela est assez déroutant.
J’ai été moi-même aux prises avec une maladie chronique pendant plus de trente ans. En tant que supérieur général de l’ordre des jésuites, j’ai été confronté à tous les problèmes possibles et imaginables, jour après jour, pendant quinze ans. J’aimerais vous donner quatre conseils pour traverser cette période difficile. Elles sont tirées de ma propre expérience.
À l’époque de ce coronavirus, obéissez aux médecins, aux scientifiques et aux autorités comme si c’était Dieu lui-même. Même si vous n’êtes pas d’accord avec leurs décisions ou si vous ne les comprenez pas bien, ayez l’humilité d’accepter que cela vaut la peine de vous fier à leurs connaissances et à leur expérience. Elle vous donnera bonne conscience et vous permettra d’apporter votre contribution à la solution de la crise.
Méfiez-vous de la peur. La peur ne vient jamais de Dieu et ne mène pas à Dieu. La peur vous suggère souvent toutes les raisons possibles pour lesquelles vous devriez être angoissés. En grande partie elles sont vraies. Seulement, il ne faut pas en avoir peur. Le Seigneur prend aussi soin de vous maintenant. Je le sais de source céleste bien informée. L’expérience a montré qu’Il écrit droit sur les lignes terrestres courbes. Osez croire en cela.
En temps de crise, la prière n’est pas moins, mais plus profitable. Accordez-vous le droit de vous abandonner à son amour. C’est le meilleur antidote contre la peur.
Enfin, n’oubliez pas de vivre et de profiter de la vie au milieu de tout ça. Quoi qu’il arrive, chaque seconde qui vous est offerte est un cadeau unique et précieux. Le coronavirus ne peut rien faire pour changer cela.
Uni à vous dans une prière incessante,
+ Ignace de Loyola,
14 mars 2020, heure de la Terre
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Au désert avec Jésus !
Seigneur en ce temps de carême voilà que je suis confinée !
Et si c’était une occasion de te rejoindre au désert, de m’approcher de toi, m’asseoir simplement à côté de toi, …
tout près de toi.
Et là dans le silence de mon cœur, vivre la solitude, ressentir la faim et la soif !
Soif de relations humaines.
Soif de liberté d’aller et venir.
Soif de l’Eucharistie sacramentelle.
SOIF !!
Et entendre retentir ces paroles du psaume :
« Comme un cert altéré cherche l’eau vive, Ainsi mon âme te cherche Toi, mon Dieu »
Dans cette soif, Seigneur tu me rejoins ; toi aussi tu as connu la faim, la soif, la solitude !
Je ne suis pas seule, tu es là !
Tu me rassasies de ta présence et combles ma soif !
Mon cœur confiné dans ton cœur, avec toi je prie mon Père et ton Père !
Désaltérée, je te rends grâce pour tant de bonté !
« Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce : Il est mon sauveur et mon Dieu ! »
(De Corinne)
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Jésus me dit : « Que ton oui soit oui et que ton non soit non. » (Jc 5, 12)
Par le OUI de Marie j’entre dans mon OUI à Dieu. Aujourd’hui je dis OUI au bien et NON au mal. OUI Seigneur, j’accueille Ton amour et je me laisse aimer. Très Sainte Trinité : Père, Fils et Saint-Esprit je Vous adore de tout mon être ! OUI Jésus, j’ai confiance en Toi !
OUI Père, je m’accepte tel que je suis, J’accueille ma petitesse et j’accepte de me laisser transformer par Toi, Je Te donne mes faiblesses et mes limites. Oh, Christ viens vivre en moi! Jésus, fais couler Ton précieux Sang dans toutes mes blessures, Père, j’accueille Ta Miséricorde qui vient guérir ma misère.
OUI Père, j’accepte les autres tels qu’ils sont sans vouloir les changer, Je Te confie totalement chacun et chacune afin que Tu t’en occupes. OUI Père, j’accepte les évènements tels qu’ils sont, bons ou mauvais, Je Te donne toutes les clefs de ma vie pour que Tu la conduises, OUI, je crois que Tu prends soin de toute ma vie jusqu’au moindre détail.
OUI Jésus, j’accepte de Te mettre à la première place et d’être centré sur Toi, OUI Saint-Esprit je T’ouvre tout grand mon cœur, remplis-moi de Toi ! OUI Mon Père je m’abandonne à Toi, que Ta volonté soit faite et non la mienne ! Prends le contrôle de ma vie. Père, entre Tes mains je remets mon esprit !
Amen !
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Vraiment il nous est bon de te glorifier ici et maintenant, de t’offrir notre action de grâce, à Toi, Dieu très Saint par Jésus-Christ ton Fils notre Seigneur.
En Lui tu nous as tout donné : la vie, le mouvement et l’être. C’est en Le regardant que Tu nous vois dans l’amour, et c’est pour nous donner Ta gloire qu’Il a été crucifié.
Lorsque Ses mains sont clouées, nos liens sont déliés, nos péchés pardonnés, nous sommes libérés de notre propre mort. Lorsque de Son côté coule l’eau vive, voici que la nuit se retire et que la Vraie Lumière brille jusqu’à nous.
L’Esprit que nous recevons de Ta part nous envoie au delà de ce que nous connaissons pour que nous acceptions de renoncer à nos certitudes et nous ouvrir aux autres pour que nous nous laissions surprendre par sa Parole toujours nouvelle. Par Sa Résurrection Tu nous ouvres le Ciel. En Lui notre avenir est infini.
C’est pourquoi avec l’Eglise en fête, nous, tes enfants, nous sommes remplis de joie, et dans la foi que Tu nous donnes, Dieu notre Père, nous aimons Te chanter.
(de Mireille)
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QUATRIEME SEMAINE
« La compréhension est la récompense de la foi.
Ne cherchez donc pas à comprendre pour croire,
mais croyez afin de comprendre,
parce que si vous ne croyez pas, vous ne comprendrez pas »
St Augustin
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Chers amis,
Enseignant à Villeneuve d’Ascq, je commentais facilement la visite de la ville de Lille à des étudiants et à des enseignants. Un premier dimanche du mois, journée de visite gratuite dans les musées, je faisais visiter le musée des Beaux-Arts de Lille à trois Chinoises, étudiantes à l’école Centrale de Lille à qui j’avais fait visiter la ville un mois plus tôt, un samedi après-midi. Je leur donne mes explications en anglais, langue qu’elles comprennent mieux que le français.
Dans le musée, un des premiers grands tableaux dans la visite, est la « Descente de croix », de Rubens, peintre flamand (1616)(image ci dessous). Ce tableau est « grand » parce qu’il est connu, mais aussi par ses dimensions : c’est une grande composition de format vertical (425 × 295 cm), exécutée à l’huile sur toile. On ne peut pas ne pas le voir, surtout qu’il est bien placé, dans l’axe de l’entrée d’une grande salle.
Après un premier mouvement de répulsion à l’entrée de la grande salle en voyant ce tableau, l’une des étudiantes me demande : « Qu’est-ce que les Français trouvent de beau dans ce tableau ? »
Je comprends son émotion, son scandale.
Pourquoi peindre un mort ?
Pourquoi peindre quelqu’un qui a été suspendu comme le dernier des brigands ?
Pourquoi peindre un corps blessé, outragé, sanguinolent ?
Je lui dis que dans notre foi chrétienne, cet homme Jésus, d’abord charpentier, a passé trois années de sa vie à parcourir sa région, à faire le bien, guérir des malades et nous dire combien Dieu, le créateur de tout, nous aime et combien il est proche de nous. Et il n’a pas été accepté par les chefs religieux et politiques qui ont craint pour la stabilité politique. Et ils l’ont condamné à mort et tué. Mais quelques-uns de ses amis sont venus descendre son corps de la croix pour le mettre au tombeau. Pour les chrétiens, il n’y a pas plus grand homme que Jésus qui est l’envoyé de Dieu et Dieu lui-même.
Alors, dans la peinture, il y a un très grand soin dans la composition du tableau dans une diagonale qui descend du haut à gauche vers le bas à droite, dans le choix des couleurs pour mettre une tâche centrale de lumière blanche sur ce corps et le drap qui le tient. Les trois couleurs complémentaires qui se synthétisent en blanc sont présentes aussi massivement : « R.V.B. » Rouge, Vert, Bleu dans les vêtements des personnes qui soutiennent le corps. Et les reflets de lumière sur les drapés, sur les plis des tissus sont en nuances de toute beauté. Surtout sur les drapés dorés, en bas à gauche. Le contraste de la scène horrible avec la richesse du traitement fait par le peintre est étonnant, remarquable : il exprime une foi, une confiance que ce moment est un très très grand moment de la vie des hommes.
Les trois étudiantes m’écoutaient, étonnées. Elles n’avaient jamais entendu cela.
Puis nous sommes passés à d’autres peintures religieuses dans la même salle et dans les suivantes, avant d’aborder d’autres peintures profanes. Je rappelle cette visite et mon explication à ces étudiantes chinoises parce que la croix de Jésus, c’est toujours proprement scandaleux !
Amicalement,
Joseph
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CINQUIEME SEMAINE
Qui dit qu’il n’y aura pas de Semaine Sainte ?
N’avez-vous pas vu l’immense procession de personnes, sans tunique, ni ceinture, ni capuche, testées positives du coronavirus ?
Ne voyez-vous pas la Via Crucis du personnel soignant remonter le Calvaire de la pandémie, débordant de force et l’angoisse de ne pas pouvoir tenir bon au cœur ? Celui qui dit que le Nazaréen ne sortira pas pour cette Semaine Sainte, n’a pas vu les médecins en blouse blanche et au cœur sensible, qui portent la croix de douleur des personnes touchées ? Ne voyez-vous pas autant de scientifiques, transpirer sang et eau, comme à Gethsémani, pour trouver un traitement tel un vaccin ?
Ne dites pas que Jésus ne passe pas dans les rues cette année, alors qu’il y a tant de gens qui doivent travailler pour apporter nourriture et médicaments à tout le monde ? N’avez-vous pas vu le nombre de Cyrénéens s’offrir d’une manière ou d’une autre pour porter les lourdes croix ? Ne voyez-vous pas combien de personnes, des Véroniques, sont exposées à l’infection pour essuyer le visage des personnes touchées ?
Qui a dit que Jésus ne tombait pas à terre à chaque fois que nous entendons le chiffre froid de nouvelles victimes ? N’est-ce pas autant de maisons de repos, remplies de personnes âgées aux facteurs à risque les plus élevés et de leurs soignants, qui vivent la Passion ? N’est-pas comme une Couronne d’épines pour les enfants qui doivent vivre cette crise enfermés, sans trop comprendre et sans courir dans les parcs et les rues ?
Ne se sentent-ils pas injustement condamnés : les écoles, les universités et tant de magasins obligés de fermer ? Tous les pays du monde, ne se sont-ils pas frappés, flagellés, par le fléau de ce virus ? Ne sont-ils pas comme Ponce Pilate qui se lave les mains, les dirigeants qui cherchent simplement à tirer un avantage politique de la situation ? Ne souffrent-elles pas, impuissantes comme les disciples sans le Maître, autant de familles confinées à la maison, beaucoup avec des problèmes, ne sachant pas comment et quand tout finira ?
Le visage douloureux de Marie, ne se reflète-t-il pas dans celui tant de mères et de membres de famille, souffrant de la mort – en plus à distance – d’un être cher ? N’est-elle pas comme le dépouillement d’un vêtement, l’angoisse de tant de familles et de petites entreprises qui voient leurs économies s’évanouir ? L’agonie de Jésus n’est-elle pas liée au manque de respirateurs dans les unités de soins intensif de tant de pays ?
Ne dites pas : pas de Semaine Sainte, ne le dites pas, car le DRAME DE LA PASSION n’a surement presque jamais été aussi réel et authentique.
Miquel-Àngel Ferrés
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« Éveille-toi, ô toi qui dors »
HOMÉLIE ANCIENNE POUR LE GRAND ET SAINT SAMEDI
St Epiphane de Salamine (mort en 406).
Que se passe-t-il ? Aujourd’hui, grand silence sur la terre ; grand silence et ensuite solitude parce que le Roi sommeille. La terre a tremblé et elle s’est apaisée, parce que Dieu s’est endormi dans la chair et il a éveillé ceux qui dorment depuis les origines. Dieu est mort dans la chair et le séjour des morts s’est mis à trembler.
C’est le premier homme qu’il va chercher, comme la brebis perdue. Il veut aussi visiter ceux qui demeurent dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort. Oui. c’est vers Adam captif, en même temps que vers Ève, captive elle aussi, que Dieu se dirige, et son Fils avec lui, pour les délivrer de leurs douleurs.
Le Seigneur s’est avancé vers eux, muni de la croix, l’arme de sa victoire. Lorsqu’il le vit, Adam, le premier homme, se frappant la poitrine dans sa stupeur, s’écria vers tous les autres : « Mon Seigneur avec nous tous ! » Et le Christ répondit à Adam : « Et avec ton esprit ». Il le prend par la main et le relève en disant : Éveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera.
« C’est moi ton Dieu, qui, pour toi, suis devenu ton fils ; c’est moi qui, pour toi et pour tes descendants, te parle maintenant et qui, par ma puissance, ordonne à ceux qui sont dans les chaînes : Sortez. À ceux qui sont dans les ténèbres : Soyez illuminés. À ceux qui sont endormis : Relevez-vous.
« Je te l’ordonne : Éveille-toi, ô toi qui dors, je ne t’ai pas créé pour que tu demeures captif du séjour des morts. Relève-toi d’entre les morts : moi, je suis la vie des morts. Lève-toi, œuvre de mes mains ; lève-toi, mon semblable qui as été créé à mon image. Éveille-toi, sortons d’ici. Car tu es en moi, et moi en toi, nous sommes une seule personne indivisible.
« C’est pour toi que moi, ton Dieu, je suis devenu ton fils ; c est pour toi que moi, le Maître, j’ai pris ta forme d’esclave ; c’est pour toi que moi, qui domine les cieux, je suis venu sur la terre et au-dessous de la terre ; c’est pour toi, l’homme, que je suis devenu comme un homme abandonné, libre entre les morts ; c’est pour toi, qui es sorti du jardin, que j’ai été livré aux Juifs dans un jardin et que j’ai été crucifié dans un jardin.
« Vois les crachats sur mon visage ; c’est pour toi que je les ai subis afin de te ramener à ton premier souffle de vie. Vois les soufflets sur mes joues : je les ai subis pour rétablir ta forme défigurée afin de la restaurer à mon image.
« Vois la flagellation sur mon dos, que j’ai subie pour éloigner le fardeau de tes péchés qui pesait sur ton dos. Vois mes mains solidement clouées au bois, à cause de toi qui as péché en tendant la main vers le bois.
« Je me suis endormi sur la croix, et la lance a pénétré dans mon côté, à cause de toi qui t’es endormi dans le paradis et, de ton côté, tu as donné naissance à Ève. Mon côté a guéri la douleur de ton côté ; mon sommeil va te tirer du sommeil des enfers. Ma lance a arrêté la lance qui se tournait vers toi.
« Lève-toi, partons d’ici. L’ennemi t’a fait sortir de la terre du paradis ; moi je ne t’installerai plus dans le paradis, mais sur un trône céleste. Je t’ai écarté de l’arbre symbolique de la vie ; mais voici que moi, qui suis la vie, je ne fais qu’un avec toi. J’ai posté les chérubins pour qu’ils te gardent comme un serviteur ; je fais maintenant que les chérubins t’adorent comme un Dieu.
« Le trône des chérubins est préparé, les porteurs sont alertés, le lit nuptial est dressé, les aliments sont apprêtés, les tentes et les demeures éternelles le sont aussi. Les trésors du bonheur sont ouverts et le royaume des cieux est prêt de toute éternité. »
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SIXIEME SEMAINE
LE TOMBEAU S’OUVRE
Le tombeau s’ouvre,
La pierre qui roule,
Plus de foule,
Les perles de pluie coulent.
Le tombeau s’ouvre,
Faut qu’on le trouve,
La mère s’agite,
Sa vision se trouble.
Le tombeau s’ouvre,
Nos cœurs s’ouvrent
Tel une poule qui couve.
Le tombeau s’ouvre,
Lumière qui jaillit,
Il renaît à la vie,
Ce n’est pas fini,
C’est la vie.
poème composé par Bibie, en ce dimanche de Pâques 12 avril 2020
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RABBOUNI
Jésus, prenant la parole, lui dit : « Que veux-tu que je te fasse ? » « Rabbouni, lui répondit l’aveugle, que je recouvre la vue ! » (Marc 10, 51)
Jésus lui dit : « Marie ! » Elle se retourna, et lui dit en hébreu: « Rabbouni ! » c’est-à-dire, Maître! (Jean 20, 16)
Dans de nombreux passages de l’évangile, on parle à Jésus, en s’adressant à lui, en lui disant « Rabbi » ! Dans les deux passages cités plus haut, on l’appelle « Rabbouni ». Pourquoi cette différence d’appellation ? S’il y en a une, que signifie-t-elle ?
Le site de la conférence des évêques de France donne une explication pour « Rabbouni »: « Ce mot est traduit par Maître dans l’évangile, (Jean 20,16), mais Rabbouni est en réalité un diminutif de « Rabbi », mot hébreu signifiant le « docteur », le « Maître » ou « celui qui enseigne ». (Jean 1,38). C’était une appellation respectueuse que les Juifs décernaient à leurs chefs spirituels.
Dans de nombreuses langues, quelques lettres mises en suffixe (= en fin de mot) permettent d’obtenir un diminutif. Ainsi, en français, avec le diminutif « -et », garçon devient « garçonnet », fille devient « fillette », maison devient « maisonnette ». Maisonnette veut donc dire « petite maison » mais on parle parfois de « ma petite maison » pour exprimer par cet adjectif diminutif affectueux, une maison – qui n’a parfois rien de petit – mais qui est chère à mon cœur. On entend des collègues dire en fin de semaine : « Je retourne dans ma petite campagne ». Elle n’a probablement rien de petit, mais l’expression en forme de diminutif marque l’affection : « Je retourne dans ma campagne que j’aime bien ».
J’ai entendu un juif, professeur d’hébreu mentionner que le suffixe diminutif en hébreu a non seulement un sens de « petit » mais aussi une connotation affective. Comme une maman qui accueille son grand fils d’un mètre quatre-vingt qui revient de l’université en fin de semaine : « Mon petit garçon ! » Lorsque Marie s’adresse ici à Jésus en lui disant « rabbouni », c’est dans ce sens qu’elle utilise ce diminutif. On devrait ainsi le traduire en français, non par « maître » [comme c’est le cas dans la traduction de la bible pour la liturgie] mais par « mon bon petit maître ». Mais les traducteurs ont souvent avalé leur parapluie pour rester un peu raides et ne pas trop donner dans des traductions affectueuses.
Accueillons et admirons la rencontre affectueuse de Marie avec son Seigneur, ressuscité.
Joseph
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Le peintre HENRI MATISSE a découvert sa vocation de peintre à l’occasion d’une première hospitalisation à l’âge de 21 ans quand sa mère lui offre une boîte de peinture ; c’est une nouvelle et très grave opération, en 1941, qui le handicape assez lourdement et le gêne pour peindre, qui le conduit à inventer ses gouaches découpées. Quelques années avant sa mort, toujours affaibli, souvent alité, il travaille à la décoration de la chapelle de Vence depuis son lit…
Allez ! Bon Confinement, et soyons créatifs.
La foi ne peut-elle pas être créativité et créative ? Elle se doit de l’être, car notre Dieu est créateur.
Soi comme un continent à découvrir encore et encore, en Dieu.
(un message de Paul, un ami parisien de Denis)
(Photos ci-dessous: Matisse dans son atelier de Nice, vers 1950)
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« JE RESTE À LA MAISON, SEIGNEUR ! »
Prière composée par Mgr Giuseppe Giudice. évêque de Nocera (Naples)
Je reste à la maison, Seigneur ! Et aujourd’hui, je m’en rends compte, tu m’as appris cela, demeurant obéissant au Père, pendant trente ans dans la maison de Nazareth, en attente de la grande mission.
Je reste à la maison, Seigneur, et dans l’atelier de Joseph, ton gardien et le mien, j’apprends à travailler, à obéir, pour arrondir les angles de ma vie et te préparer une œuvre d’art.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et je sais que je ne suis pas seul parce que Marie, comme toute mère, est dans la pièce à côté, en train de faire des corvées et de préparer le déjeuner pour nous tous, la famille de Dieu.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et je le fais de manière responsable pour mon propre bien, pour la santé de ma ville, de mes proches, et pour le bien de mon frère, que tu as mis à côté de moi, me demandant de m’en occuper dans le jardin de la vie.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et dans le silence de Nazareth, je m’engage à prier, à lire, étudier, méditer, être utile pour les petits travaux, afin de rendre notre maison plus belle et plus accueillante.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et le matin, je te remercie pour le nouveau jour que tu me donnes, en essayant de ne pas la gâcher et l’accueillir avec émerveillement, comme un cadeau et une surprise de Pâques.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et à midi, je recevrai la salutation de l’ange, je me rendrai utile pour l’amour, en communion avec toi qui t’es fait chair pour habiter parmi nous ; et, fatigué par le voyage, assoiffé, je te rencontrerai au puits de Jacob, et assoiffé d’amour sur la Croix.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et si le soir me prend la mélancolie, je t’invoquerai comme les disciples d’Emmaüs :reste avec nous, le soir est arrivé et le soleil se couche.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et dans la nuit, en communion de prière avec les nombreux malades, les personnes seules et tous les soignants , j’attendrai l’aurore pour chanter à nouveau ta miséricorde et dire à tout le monde que, dans les tempêtes, tu as été mon refuge.
Je reste à la maison, Seigneur ! Et je ne me sens pas seul et abandonné, parce que tu me l’as dit : je suis avec vous tous les jours. oui, et surtout en ces jours de confusion, ô Seigneur, dans lesquels, si ma présence n’est pas nécessaire, je vais atteindre chacun, uniquement avec les ailes de la prière.
Amen
(transmis par Joseph)
DERNIERES SEMAINES
Comme chaque année, la nature renait, les bourgeons éclatent en ce printemps !
Dans ce contexte difficile, ne perdons pas l’espérance !
Croyons en la force de la Vie donnée par le Christ !
(de Corinne)
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Mon mari s’amuse à prendre quelques photos de confinement, du ciel, des toits de Lille. J’aime celle-ci et ce qu’elle m’évoque :
« Le peuple qui marche dans la nuit voit une grande lumière. Pour ceux qui vivent dans le pays de l’obscurité, une lumière se met à briller. (Ésaïe 9.1) »
« Toi aussi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut ; tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins pour donner à son peuple de connaître le salut par la rémission de ses péchés, grâce à la tendresse, à l’amour de notre Dieu, quand nous visite l’astre d’en haut, pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort, pour conduire nos pas au chemin de la paix. (Luc 1.76-79) »
« De nouveau, Jésus parle à la foule. Il dit : « La lumière du monde, c’est moi. Si quelqu’un me suit, il ne marchera pas dans la nuit, mais il aura la lumière qui donne la vie. » (Jean 8.12) ».
« Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. » (Jean 12.46) ».
(de Cécile, le 24 avril)
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De Corinne, en ce dimanche 3 mai:
Voici ma modeste contribution pour le site cette semaine pour tenter d’aider à patienter avant la reprise des célébrations…. ! Et une photo de ce magnifique arc en ciel sur le clocher de St Pierre St Paul, prise de mon appartement qui m’inspire ces quelques mots ;
Dieu tu as tracé avec tes pinceaux ce bel arche multicolore pour venir mettre de la couleur dans notre ciel un peu gris actuellement ! Signe de ton alliance avec nous ; non tu ne nous abandonnes pas !
« Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » ( Matthieu ; 28-20)
…ce beau «clin Dieu »nous le rappelle ! Merci mon Dieu …!
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« Dès le début du confinement, j’ai dit à mes frères «NOUS PARTONS AU DÉSERT», en leur citant le prophète Osée (Os 2,16). Dieu est en train de nous parler dans ce désert qui se prolonge. Rappelez-vous l’exil à Babylone, quand le peuple hébreu avait perdu le Temple, les sacrifices et le travail des prêtres. Le peuple n’avait plus que la Parole et les prophètes (tels Ézéchiel, Jérémie et le second Isaïe, avec les chapitres 40 à 55) et ce sont eux qui les ont aidés à vivre spirituellement ce temps d’exil comme un temps de conversion. Ce temps de confinement est le MOMENT D’ENTRER DAVANTAGE DANS LA BIBLE : c’est donc une chance. Et puis, qu’est-ce que deux semaines de plus ou de moins ?
J’ai rappelé à mes diocésains que nous vivons très temporairement ce que 150 millions de chrétiens – toutes confessions confondues – vivent habituellement parce qu’ils sont persécutés. Ce confinement est donc aussi UNE OCCASION DE VIVRE EN SOLIDARITÉ AVEC CES CHRÉTIENS QUI SONT DANS L’IMPOSSIBILITÉ CHRONIQUE DE CÉLÉBRER, ce qui ne les empêche pas de vivre leur foi. Comme disait Thérèse de Lisieux : «Quand on peut avoir les sacrements, c’est bien ; quand on ne peut pas les avoir, c’est bien aussi !»
Enfin, je dirais que nous pouvons vivre ce mois de mai au Cénacle, EN RESTANT EN PRIÈRE AVEC MARIE, comme le pape François nous y invite, DANS L’ATTENTE PATIENTE QUE L’ESPRIT SAINT VIENNE NOUS SAISIR. Nous savons que le déconfinement se prépare, alors que les risques d’une seconde vague de contagion sont très possibles et que nous allons devoir vivre avec ce virus pendant encore de nombreux mois. L’épisode des disciples d’Emmaüs nous rappelle que sans le pain de la Parole, le pain eucharistique devient incompréhensible. »
Mgr Lafont ; évêque de Cayenne.
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Le fichier audio est transmis par Pierre-Christine: « C’est un Hosanna chanté en langue Eton, de mon village au centre du Cameroun. »
Les tableaux sont de Bernadette Trembley, les photos de Corinne et de Cécile