Les amis de Saint Martin de Porres

C’est en 2013 que Jacques Rauwel, épaulé par les dominicains de la rue de Condé et Pierre de Gallaix, a fondé l’association se réclamant de Martin de Porres, un Péruvien né en 1579, dont toute la vie fut vouée au service des plus pauvres.

Le 2e dimanche de chaque mois, quatre-vingt-dix personnes se retrouvent pour un repas au 63 rue de Fontenoy. C’est grâce à la participation de nombreux volontaires et à l’aide de la Banque alimentaire que ce repas peut se dérouler dans de telles conditions. «La nourriture est bonne, l’ambiance est superbe, nous dit Pierre, mais les convives en redemandent. Ils considèrent que deux heures passées ensemble sont insuffisantes. Et qu’il faut prolonger ces moments d’amitié!» Si bien que, les tables pas plutôt débarrassées, les festivités commencent: danse, jeux, concours de chant, bavardages… Tout le plaisir de se retrouver et d’être ensemble !

Nombreux sont ceux qui ne connaissent pas plus loin que le bout de leur rue à Lille. Aussi l’association a voulu permettre à certains de découvrir pendant l’été un petit coin de notre beau pays. L’année dernière, ils étaient neuf (la capacité d’un minibus) à se rendre à Belle-Ile. L’année précédente, ils étaient allés à Cahors. Cela dépend des gîtes qui leur sont offerts. Cette année, ils seront dix-huit à marcher sur les pas de saint Dominique en Espagne, puis sur ceux de saint Vincent de Paul à Dax.

Deux fois par an, en juillet-août et en fin d’année, l’association accueille les migrants. Le diocèse a bien voulu leur ouvrir les locaux de la Maison d’accueil des laïcs (Mal) où une trentaine de migrants peuvent s’installer dans de bonnes conditions. Dans cette maison, où se côtoient les responsables laïcs de différentes associations et des prêtres aînés, règne une ambiance faite d’amitié et de compréhension entre générations et cultures qui se côtoient.

Patrice Tiberghien (in revue Partages n°140, avril 2019)

 

Merci aux bonnes volontés qui voudront bien aider l’association financièrement, de leur main et de leur temps.

 

 

Martin de Porres

Martin est né en 1579 à Lima au Pérou en 1579, enfant illégitime d’une famille de haute noblesse espagnole. Âgé de 12 ans, il décide d’apprendre le métier de barbier. Les barbiers à cette époque apprenaient à soigner les blessures et faisaient fonction de médecin, voire de chirurgien. Ses talents de médecin sont très appréciés et il ne fait pas payer les pauvres. À l’âge de 16 ans, il entre dans l’ordre des Dominicains où il demande d’être admis à la plus humble place. Il est aussi attaché aux soins des malades à l’infirmerie. Certaines guérisons miraculeuses lui sont attribuées. Neuf ans plus tard, à la demande de ses supérieurs, il prononce ses vœux de pauvreté, chasteté, obéissance, tout en continuant à exercer ses modestes fonctions au sein du monastère, dans la plus parfaite obéissance; à l’extérieur du couvent, dans la ville de Lima, beaucoup d’orphelins vagabondaient. Aussi Martin travaille à la fondation de l’orphelinat de Sainte-Croix qui a pour vocation de recueillir ces enfants et de les éduquer. Martin avait l’habitude à la fin du repas, de passer de table en table pour récupérer tout ce qui avait été laissé et de sortir immédiatement le distribuer aux pauvres. Martin de Porres a été canonisé le 16 mai 1962 par le pape Jean XXIII.