SEMAINE SAINTE 2020

DIMANCHE DES RAMEAUX

 

Dans chaque évangile :

Ils amenèrent le petit âne à Jésus, le couvrirent de leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus. Alors, beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin, d’autres, des feuillages coupés dans les champs. Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le Règne qui vient, celui de David, notre père. Hosanna au plus haut des cieux ! » Marc 11, 7-10

Ils amenèrent l’ânesse et son petit, disposèrent sur eux leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus. Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route. Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! » Matthieu 21, 7-9

Ils amenèrent l’âne auprès de Jésus, jetèrent leurs manteaux dessus, et y firent monter Jésus. À mesure que Jésus avançait, les gens étendaient leurs manteaux sur le chemin. Alors que déjà Jésus approchait de la descente du mont des Oliviers, toute la foule des disciples, remplie de joie, se mit à louer Dieu à pleine voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus,    et ils disaient : « Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! » Luc, 19, 28-40

Le lendemain, la grande foule venue pour la fête apprit que Jésus arrivait à Jérusalem. Les gens prirent des branches de palmiers et sortirent à sa rencontre. Ils criaient : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le roi d’Israël ! » Jésus, trouvant un petit âne, s’assit dessus, comme il est écrit : Ne crains pas, fille de Sion. Voici ton roi qui vient, assis sur le petit d’une ânesse. Jean 12 12

 

MEDITATION de Cécile Rossi, membre de l’EAP

Six jours avant la fête de la Pâque juive, Jésus vient à Jérusalem. La foule l’acclame lors de son entrée dans la ville. Elle a tapissé le sol de manteaux et de rameaux verts, formant comme un chemin royal en son honneur. Elle célébrait l’entrée triomphale de celui qu’elle considérait comme son Sauveur.

C’est en mémoire de ce jour que nous portons des rameaux (de buis, d’olivier, de laurier ou de palmier, selon les régions). Ces rameaux, une fois bénis, sont tenus en main par nous, les fidèles qui nous mettons en marche, en procession : marche vers Pâques du peuple de Dieu à la suite du Christ. L’Evangile entre aussi dans notre cœur par les mains et les pieds, nous chantons, levons les mains, exprimons notre joie. Marchons, piétinons mais avançons ! En entrant tous ensemble dans l’église derrière la croix, nous montrons que nous voulons suivre Jésus pas à pas.

Ces rameaux de feuillage toujours verts veulent nous rappeler que la vie ne finit pas. Le symbole d’une vie sans fin. Le signe de notre foi en la résurrection. Ils sont pour nous le signe que Dieu passe sans fin dans nos existences… Que nous pouvons l’accueillir tous les jours de notre vie… et que nous pouvons malheureusement, l’oublier facilement.

On emporte, après la messe, les rameaux bénis, pour en orner les croix dans les maisons : geste de vénération et de confiance envers le Crucifié.

Pour manifester notre confiance en Jésus vivant, nous pouvons déposer les rameaux bénis sur les tombes de nos proches.

Et si je mettais une branche de rameau à plusieurs endroits de ma maison pour acclamer Jésus, roi dans ma vie, toute l’année à chaque fois que je verrai cette branche ? Pour retrouver l’élan de ma foi de chrétien qui me fait marcher à la suite du Christ, pour vivre avec Lui pour toujours ? Pour me redire tout au long de l’année, dans ma demeure, la plus belle preuve de l’amour de Dieu pour moi : Il me donne sa propre vie pour que j’en vive avec joie.

Je prie pour ceux qui considèrent la branche de rameau comme un porte-bonheur ou un grigri.

 

Frères et sœurs, pendant quarante jours,

nous avons préparé nos cœurs par la prière, la pénitence et le partage ;

et nous voici rassemblés au début de la Semaine Sainte

pour commencer avec toute l’Eglise

la célébration du Mystère pascal.

Aujourd’hui, le Christ entre à Jérusalem, la ville Sainte,

où il va mourir et ressusciter.

Mettons toute notre foi à rappeler maintenant

le souvenir de cette entrée triomphale de notre Sauveur ;

suivons-le dans sa Passion jusqu’à la croix

pour avoir part à sa résurrection et à sa vie.

 

JEUDI SAINT

 

Première lettre de saint Paul aux Corinthiens (1 Co 11. 23-26)

Ce texte est la plus ancienne attestation de la célébration eucharistique dans les premières communautés chrétiennes. Voici un mémorial remontant aux apôtres et que Paul nous transmet à son tour.

Frères, moi, Paul, j’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai transmis : la nuit où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. » Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 13, 1-15)

Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout.

Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture.

Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? »

Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant; plus tard tu comprendras. »

Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! »

Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. »

Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! »

Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. »

Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »

 

HOMELIE

Prolongeons le silence et laissons-nous habiter par la Parole de Dieu que nous venons d’entendre, laissons-nous habiter par les gestes de Dieu posés par son Fils. Faisons silence.

Laissons résonner en nous la parole, laissons-nous toucher par les gestes de Dieu posés par son Fils, dont nous faisons mémoire ce soir comme nous le faisons en chacune de nos Eucharisties. Faisons mémoire également de nos gestes de service comme de tous les gestes posés par nos frères… pensons à tous ces gestes simples, beaux, gestes de solidarité posés en ces jours de confinement. Ils sont nombreux: applaudir de nos balcons chaque soir à 20 heures pour nos soignants,; afficher nos mercis à nos fenêtres pour tous ceux qui sont en première ligne, prendre des nouvelles des voisins, se proposer pour faire les courses des personnes âgées ou fragiles… chacun de nous ici ou devant vos écrans vous pouvez penser, et faire mémoire d’autres beaux signes dont vous avez été témoins…

Sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus ayant aimé les siens les aima jusqu’au bout… il se mit à laver les pieds de ses disciples… Puis il leur dit: Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. 

Le Christ n’est pas venu pour être servi, mais pour SERVIR

Pour nous, disciples du Christ, disciples missionnaires, le lavement des pieds revêt de multiples résonances… particulièrement en cette crise sanitaire sans précédent, pour tous ceux et celles – et vous en êtes – qui répondent à un appel à servir, dans la société ou/et dans l’Eglise. Ce signe fonde l’appel des chrétiens à servir les autres, le semblable comme le dissemblable. Ce geste du lavement des pieds nous rappelle que l’Eglise que nous formons depuis notre baptême a le devoir d’accompagner les plus fragiles de nos frères…

Cet Evangile du lavement des pieds fonde, donne sens à vos présences multiples et variées au long des jours auprès de nos frères et soeurs en humanité. Ces présences multiples et variées ne sont pas la conséquence de la foi, mais elles en sont le coeur. Comme bien-aimés du Père nous sommes appelés, convoqués et suscité par l’Esprit-Saint à servir et non pas à être servi, en mémoire de lui.

Le Maitre et le Seigneur se met à genoux devant l’homme, devant ses frères, devant chacun de nous… Pouvions-nous nous imaginer une seconde que le Dieu de Jésus-Christ puisse se mettre à genoux devant nous?  Dieu à genoux devant l’homme… Laissons-nous apprivoiser par Lui, laissons-nous toucher, approcher, inviter par Celui qui revêt pour nous, pour chacun de nous, les habits de service, les habits de la douceur, de l’humilité,

et qui revoie les riches les mains vides,

renverse les puissants de leurs trônes,

élève les humbles,

et comble de biens les affamés.

A notre tour continuons à nous laisser revêtir par Lui, Le Seigneur et le Maître, des habits de serviteur. Le service du frère n’est pas une conséquence de la foi mais le coeur même de la foi. Le service du frère est constitutif de la foi chrétienne.

Amen

VENDREDI SAINT

 

PRIERE UNIVERSELLE

 

Prions pour la sainte Eglise de Dieu, la sainte Eglise des pécheurs. Père très Saint, donne-lui humilité et courage, audace et patience dans les épreuves qu’elle traverse. Accorde-lui de s’ouvrir au don de l’espérance et d’accueillir ton pardon et ta paix. Donne-lui de veiller aux plus fragiles de nos frères et sœurs.

Dieu éternel, dont l’amour est tout-puissant, le Fils de Ton amour, Jésus le Christ a révélé ta bonté infinie en prenant à bras le corps la souffrance du lépreux, de l’infirme, de la femme pécheresse, de l’aveugle de naissance. L’Eglise est son Corps au milieu des hommes et des femmes de ce temps. Nous t’en supplions, envoie-lui l’Esprit qui donne la vie pour qu’elle soit partout le témoin de ta bonté et de ta tendresse. Par Jésus, le Christ, notre frère et notre Seigneur.

Prions pour le Pape François, le serviteur des serviteurs de Dieu, successeur de Pierre. Que l’Esprit le garde dans la paix et lui donne la grâce du discernement pour présider à la charité de toutes les Eglises.

Dieu éternel, dont le pardon restaure sans cesse notre humanité et notre dignité d’enfants de Dieu, accorde au Pape François de faire grandir ton peuple dans la foi, l’espérance et la charité et, au cœur des douleurs qui accablent ton Eglise, soutiens-le dans sa mission de pasteur de toutes les brebis, des égarés comme des fidèles. Par Jésus, le Christ, le bon Pasteur et notre Seigneur.

Prions pour nos évêques Laurent et Antoine, pour tous les évêques, les prêtres, les diacres, pour celles et ceux qui reçoivent et accomplissent une mission au service de leurs frères et sœurs et pour l’ensemble du peuple des croyants.

Dieu éternel, dont l’amour pour tes enfants est infini, ne cesse pas de les faire sortir de toutes les maisons de servitude et de leur donner la liberté, qui nait de la vérité. Redouble de miséricorde pour ton Peuple qui traverse des chemins chaotiques. Que ton Esprit tienne les visages des croyants au plein vent vivifiant d’une grâce surabondante ! Nous te le demandons à toi Père, par ton Fils dans l’Esprit.

Prions pour les catéchumènes. Que l’Esprit d’amour les conduise au bonheur de croire ! Qu’avec les frères et les sœurs chrétiens qui les accompagnent, ils ouvrent leur intelligence, leur cœur et leur corps à l’accueil de l’eau du baptême qui purifie et fait vivre.

Dieu éternel, aux yeux de qui chacun a un prix inestimable, nous te rendons grâce pour l’œuvre de l’Esprit : au cœur des catéchumènes, il a fait naitre le désir de connaitre ton Nom et de t’aimer. Donne-nous d’être fraternels dans notre accueil, constants dans notre prière et vrais dans notre humble témoignage de croyants. Conforte les catéchumènes dans leur joie dans la Famille de Dieu. Par Jésus, le Baptisé du Jourdain, notre frère et notre Seigneur.

Prions pour ceux et celles qui ne croient pas en Jésus Christ. Que l’Esprit les conduise à mener une vie droite, appliquée à vivre selon la règle d’or de l’amour du prochain comme soi-même !

Dieu éternel, dont le Fils ne veut perdre aucun de ceux que tu lui as confiés, donne à celles et ceux qui ne croient pas en ton nom, de respecter le droit, d’aimer la fidélité et de marcher humblement devant Toi. Que ton Nom, Dieu, ne soit jamais invoqué pour justifier la haine et le meurtre ! Que l’Esprit fasse se lever partout des témoins de ton amour pour le petit et l’étranger ! Qu’ensemble nous construisions la fraternité. Par Jésus, le frère universel, le Christ et notre Seigneur.

Prions pour les chefs d’Etat et tous les responsables des affaires publiques. Que le Seigneur leur inspire d’être, au milieu des dangers de ce monde, les promoteurs inlassables de la paix et du progrès des peuples !

Dieu éternel, qui désire rassembler toutes les nations, qui tiens en ta main le cœur de chacun et garantis les droits de l’homme, guide celles et ceux qui détiennent un pouvoir, dans la recherche de la paix et de la sécurité. Que dociles à l’Esprit qui renouvelle la face de la terre, ils œuvrent sans relâche à la sauvegarde de la maison commune, au développement des peuples et au respect des libertés ! Par Jésus, le prince de la paix, notre frère et notre Seigneur.

Dieu éternel, qui ne veut pas la mort de tes amis, regarde avec bonté tous nos frères et sœurs qui sont dans l’épreuve. Débarrasse le monde de toute erreur, chasse les épidémies, repousse la famine, vide les prisons, délivre les captifs, protège les voyageurs, ramène chez eux les exilés, accompagne les migrants, donne la force aux malades et accorde le salut aux mourants.

Dieu éternel, dont le Fils a pleuré la mort de son ami Lazare, entends les cris et les prières des hommes, des femmes, des enfants qui vivent d’indicibles souffrances. Qu’ils trouvent aide et réconfort près de leurs semblables ! Que ton Esprit inspire à chacun le geste d’amitié et de solidarité qui fasse notre monde moins heurté et moins dur ! Nous t’en supplions par Jésus, qui sur la croix a tué la haine, et qui est notre frère et notre Seigneur.

Prions pour les victimes d’abus sexuels, d’abus de conscience ou d’abus de pouvoir, dans l’Eglise et dans la société.

Dieu de tendresse et de miséricorde, dans la passion de ton Fils, le Christ, tu as voulu te faire proche de tous, en particulier des personnes blessées dans leur corps ou dans leur âme. Nous te prions, Père saint, d’écouter les souffrances de nos frères et sœurs blessés. Donne-nous, par ton Esprit, de savoir discerner, personnellement et en Eglise, ce que nous devons faire pour mieux vivre en disciples de Jésus, qui n’est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie pour la multitude. Nous t’en supplions par ton Fils et notre frère, qui aima les siens jusqu’à l’extrême.

Prions pour tous ceux qui souffrent des conséquences de la pandémie actuelle : que Dieu notre Père accorde la santé aux malades, la force au personnel soignant, le réconfort aux familles et le salut à toutes les personnes qui ont trouvé la mort.

Dieu éternel et tout-puissant, refuge de ceux qui souffrent, regarde avec compassion la détresse de tes enfants atteints par cette pandémie; soulage la douleur des malades, donne la force à ceux qui les soignent, accueille dans ta paix ceux qui sont morts et, en ce temps d’épreuve, accorde à tous le réconfort de ta miséricorde. Par le Christ, notre Seigneur.

Frères bien-aimés, prions Dieu le Père tout-puissant d’avoir pitié des hommes dans l’épreuve: qu’il donne la force aux malades, qu’il les soulage de leurs souffrances et de leur angoisse, qu’il soutienne les médecins et tous les soignants, tous les personnels auxiliaires de santé, qu’il éclaire tous les responsables et les décideurs à tout niveau, qu’il veille sur tous ceux qui contribuent au maintien de l’activité économique, qu’il favorise l’entraide, l’attention et la fraternité entre tous, qu’il permette à chacun de vivre ce temps de confinement avec patience et l’espérance d’un monde pacifié.

 

Les images sont celles de nos célébrations, retransmises sur facebook live. Notre église de Saint Benoit Labre dégagée de tous ses sièges était émouvante en sa simplicité.

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