béatitude de tous les saints

Voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait : « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage. Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! C’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. » (Mt 5. 1-12)

 

Suis-je heureux ? Je n’ai pas la prétention d’être pauvre de cœur, même s’il y a de la pauvreté dans mon cœur (toi Seigneur tu le sais). Ou alors, seconde possibilité de bonheur, pleurer. Mais je suis sec bien souvent. Doux ? Certes oui, quand je maitrise mes accès de colère. Pardonner est difficile mais surtout je ne suis jamais certain d’avoir vraiment pardonné. Alors je me repose sur ton pardon, Seigneur. Je ne peux pas dire que je ne tends pas à la paix mais on peut mieux faire, toujours, ni avoir le cœur pur, même s’il y a du pur dans mon cœur (ça aussi tu le sais, Seigneur).

Voilà, Seigneur, après tout voilà juste un petit peu de tout… Mais je me souviens de ce que Marc m’a raconté, de cette petite vieille du Temple et de son obole, de son peu (Mc 12. 41-44). Le peu est le plus précieux. Et je me souviens du publicain que j’ai vu aussi au Temple, pas plus tard que la semaine dernière : Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis ! (Lc 18. 9-14). Pauvre offrande que je te fais que celle de ce peu. Car, ce peu, ne te le dois-je pas, Seigneur ? Le voici donc, en sacrifice de louange (Lc 20. 25). Entre tes mains il devient plus-que-précieux.

Offrandes saintes

Je te sacrifie mon peu de pauvreté de cœur, le Royaume est à moi.

Je te sacrifie mes rares pleurs, je suis consolé.

Je te sacrifie ma douceur relative, je reçois la terre en héritage.

Je te sacrifie ma miséricorde incertaine, j’obtiens miséricorde.

Je te sacrifie le peu de pur de mon cœur, je vois Dieu.

Je te sacrifie mon labeur de paix qui peut mieux faire, on m’appelle fils de Dieu.

Je te sacrifie ce qu’on dit, après tout qu’ils disent, le Royaume est à moi.

 

Offrandes saintes, pour te rendre grâce

Amen

(Quand Amen dit la paix de croire)

 

 

illustration: le lac de Tibériade vu depuis le Mont des béatitudes (source: Wikipedia commons, auteur: Olevy)

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