achète ce champ !

En ces jours-là, à Gabaon, pendant la nuit, le Seigneur apparut en songe à Salomon. Dieu lui dit : « Demande ce que je dois te donner. »

Salomon répondit : « Ainsi donc, Seigneur mon Dieu, c’est toi qui m’as fait roi, moi, ton serviteur, à la place de David, mon père ; or, je suis un tout jeune homme, ne sachant comment se comporter, et me voilà au milieu du peuple que tu as élu ; c’est un peuple nombreux, si nombreux qu’on ne peut ni l’évaluer ni le compter. Donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu’il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal ; sans cela, comment gouverner ton peuple, qui est si important ? »

Cette demande de Salomon plut au Seigneur, qui lui dit : « Puisque c’est cela que tu as demandé, et non pas de longs jours, ni la richesse, ni la mort de tes ennemis, mais puisque tu as demandé le discernement, l’art d’être attentif et de gouverner, je fais ce que tu as demandé : je te donne un cœur intelligent et sage, tel que personne n’en a eu avant toi et que personne n’en aura après toi. »     

Premier livre des Rois (1 R 3, 5.7-12)

Les lectures de ce dimanche nous invitent à nous attacher aux biens qui demeurent. Nous avons entendu le témoignage du jeune roi Salomon dans la première lecture. Il aurait pu demander au Seigneur des longs jours, de nombreuses richesses ou encore la mort de ses ennemis. Mais il a compris que le plus important, l’essentiel, n’est pas là. Il demande au Seigneur « un cœur attentif pour qu’il sache gouverner le peuple et discerner le bien et le mal. » Il demande à Dieu le don de bien servir l’Alliance entre Dieu et son Peuple.

En ce dimanche nous pouvons laisser retentir en nous la prière de Salomon :

Donne-nous Seigneur un cœur attentif

Donne-nous Seigneur de pouvoir discerner le bien et le mal.

Que cette prière soit notre en ce temps de vacances.

 

C’est aussi ce message que l’apôtre Paul nous transmet à sa manière dans la seconde lecture. Il s’adresse à des chrétiens qui risquent de se décourager à cause des difficultés qu’ils rencontrent. Alors, il les renvoie à l’essentiel et leur rappelle qu’ils sont engagés sur la route par Dieu lui-même.

Frères, nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour. Ceux que, d’avance, il connaissait, il les a aussi destinés d’avance à être configurés à l’image de son Fils, pour que ce Fils soit le premier-né d’une multitude de frères. Ceux qu’il avait destinés d’avance, il les a aussi appelés ; ceux qu’il a appelés, il en a fait des justes ; et ceux qu’il a rendus justes, il leur a donné sa gloire.

Lettre de Saint Paul aux Romains (Rm 8, 28-30)

 

Marchons à la suite du Christ. Ses paroles sont celles de la vie éternelle.

« Le royaume des Cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l’homme qui l’a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète ce champ.

Dans l’Evangile, Jésus nous propose des paraboles – des images qui nous parlent du Royaume de Dieu. Ce Royaume est comparable à un trésor caché dans un champ. Comment ce trésor a t’il été trouvé sinon en travaillant le champ ? Ce travail est celui que Dieu demande à l’homme depuis le début de la création : il a confié la terre à l’homme pour qu’il la travaille, « prendre soin de la maison commune » dit le Pape François dans l’encyclique « Laudato si ». Travailler, c’est aussi scruter la Parole de Dieu, chercher, creuser jusqu’à ce que l’on ait trouvé le seul vrai trésor qui donne sens à notre vie. Le Christ.

Ce n’est pas pour rien que Jésus dit : « Cherchez et vous trouverez. » Ce qui est important et même essentiel, c’est d’être capable de nous émerveiller des merveilles de tendresse, de générosité et de réconciliation qui naissent chaque jour, et souvent tout près de chez nous. C’est là que nous trouverons le Seigneur, qui est le vrai, le seul, l’unique trésor.

Suite à cette découverte, l’Evangile nous dit que l’homme a tout vendu pour acheter le terrain. Comment ne pas penser à l’appel du jeune homme riche ? Tu as trouvé un trésor, tu m’as trouvé, tu veux me suivre : vends tout ce que tu as et donne-le aux pauvres… Le vrai trésor, c’est le Seigneur lui-même, et sa Parole de Vie. Un trésor qui nous rassemble chaque dimanche. C’est là que le seigneur rejoint les communautés réunies en son nom. En communion les uns avec les autres, exultons de joie : il est au milieu de nous.

Amen.

 

En ce temps-là, Jésus disait à la foule ces paraboles :

« Le royaume des Cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l’homme qui l’a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète ce champ.

Ou encore : Le royaume des Cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines. Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète la perle.

Le royaume des Cieux est encore comparable à un filet que l’on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons. Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes et les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

« Avez-vous compris tout cela ? »  Ils lui répondent : « Oui ».  Jésus ajouta : « C’est pourquoi tout scribe devenu disciple du royaume des Cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. »

Evangile selon saint Matthieu (Mt 13, 44-52)